La mort à Rome, Wolfgang Koeppen, les éditions du typhon

Dans les années 50, un jeune compositeur allemand, Siegfried, est en Italie. Durant les quelques jours qui le séparent de son concert, il découvre Rome à la splendeur ternie par les traces du conflit. Alors qu'il se pensait libéré des siens, Siegfried aperçoit des membres de sa famille et finit par croiser le plus terrible d'entre     eux : son oncle, un ancien haut-dignitaire nazi. La présence de ce persécuteur impénitent qui maudit la démocratie et croit en un IVe Reich, projette sur le présent l'ombre d'un passé qui menace d'engloutir Siegfried. A sa publication en 1954, ce roman polyphonique au style cinématographique sur le gouffre générationnel entre l'attrait de l'idéologie et le désir d'émancipation, a poussé la société allemande de l'époque à se regarder en face. N'ayant rien perdu de sa force, La mort à Rome brille encore de son éclat noir tant l'oeuvre dissèque la guerre à mener contre soi-même et l'époque pour espérer, un jour, connaître la paix.