Durant l’Occupation, un certain nombre de jeunes hommes de nos contrées intégrèrent la Résistance de l’intérieur (qui se transformera en maquis le moment venu). On connaît moins l’autre voie Résistante que prirent un nombre plus restreint de jeunes (la plupart menacés de partir au S.T.O.) : rejoindre l’armée française en voie de réorganisation en Afrique du Nord. C’était une autre Résistance : celle de l’extérieur.
Cela passait par un parcours du combattant périlleux où rôdaient la mort ou la déportation : le franchissement des Pyrénées, sévèrement gardées par des troupes de montagne allemandes spécialisées et aguerries et, une fois cet obstacle majeur franchi, il fallait subir l’emprisonnement temporaire mais durable dans les geôles franquistes, puis dans un camp d’internement espagnol de sinistre mémoire avant l’élargissement après enquête sur les motivations réelles des fugitifs qui auraient pu être des antifranquistes infiltrés.
Dès lors, embarqués sur des cargos français battant pavillon britannique, ils pouvaient regagner Casablanca (Maroc) et le camp militaire français de Médiouna avant de choisir (sans bien savoir pourquoi et parfois en changeant ensuite de bord) l’Armée d’Afrique rénovée (Giraud) ou les Forces Françaises Libres (de Gaulle). Les uns et les autres prendront part plus tard à la campagne victorieuse de la Libération de la France soit au sein de la 2e Division blindée de Leclerc soit au sein de la 1ère Armée française de de Lattre de Tassigny.
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Le 11 novembre 1942, les Allemands envahissent la zone sud et les Gersois découvrent alors l’occupant casque et botté puis ses supplétifs de la Milice, cependant que la répression s’accroît sur une Résistance qui se renforce et prépare l’insurrection du jour J (le débarquement allié, dont on ignore encore le lieu).
Le 6 juin 1944, les Alliés débarquent en Normandie : les maquis sont activés pour empêcher les troupes allemandes disséminées sur le territoire de remonter pour s’y opposer. Dès lors, les soldats allemands deviennent très agressifs face aux harcèlements et aux sabotages des Résistants, dans le Gers comme dans tout le pays (la première attaque gersoise de convoi allemand a eu lieu à Saint Maur le 8 juin, conduite par le bataillon Soulès, de l’Armée Secrète). Après six semaines de ce régime d’insécurité, 800 allemands renseignés occupent Mirande le 19 juin et traquent le maquis de L’isle-de-Noé durant une semaine (trois fusillés dont le chef et un déporté).
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