Etrange histoire que celle de cette statuette découverte, il y a une vingtaine d’années dans un mur effondré de l’une des écuries du Château de Laplagne. A priori, quoique d’une forme bizarroïde, rien ne la distinguait d’une pierre ordinaire. A mieux y regarder, sous la gangue de terre se cachait une sculpture. Un article dans la Dépêche du Midi, et la chose fut oubliée.
La pièce fut envoyée aux musée archéologique du Gers,puis au CNES, la Chambre Nationale des Experts Spécialisés en objets d'art et de collection.
Plus de nouvelles, pendant des années. En 1999, on rapporta qu’une statuette, miraculeusement trouvée dans le département du Gers, avait été vendue par Sotheby’s la prestigieuse société londonienne de vente aux enchères. L’information ne fut connue que des spécialistes du marché de l’art . L’acheteur tint à rester anonyme. Mais on parla de sommes considérables. Au moins 500 000 livres. La rumeur enfla. Certains affirmaient qu’il s’agissait d’une sculpture de jeunesse réalisée par Léonard de Vinci, une statue de saint martin, fendant son manteau pour le partager avec un mendiant, d’autres une œuvre de François Rude, une variante du haut-relief de l'arc de triomphe de l'Étoile, le Départ des volontaires de 1792, communément appelé La Marseillaise.
En réalité, il s’agirait d’un bronze représentant Charles de Batz-Castelmore, autrement dit d’Artagnan, sabre au clair, chevauchant une licorne ailée, une œuvre prébaroque inestimable. réalisé par Barthélémy Bourdin, sculpteur du Roi louis XIV.
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Il y a quelques mois, l’acheteur anonyme, un chinois de Hong Kong, fit part de son souhait de présenter son acquisition aux Français. « Mais d’abord, rendons à Vercingétorix ce qui est à Vercingétorix » aurait-il dit.
L’opération fut négociée lors du voyage du président Xi Jinping en France. La sculpture sera montrée au public français, en avant-première, ce mois d'avril à la salle de la mairie de Montesquiou, avant d’être exposée au Louvre.