Compte-rendu de la réunion du groupe de lecture du mercredi 7 janvier 2009

Première réunion dans les nouveaux locaux de la Bibliothèque, salle chauffée, agréable, environnement propice à la lecture… Nous étions comblés !

Le froid avait peut-être fait hésiter certains , les présents avaint eu du courage, et ne l’ont pas regretté !

Chacun a présenté son ou ses « coups de cœur » :

Thérèse :

«  Belle du seigneur » d’Albert Cohen

Un classique à revisiter, une écriture riche et colorée, des personnages originaux…,(" Solennels parmi les couples sans amour, ils dansaient, d'eux seuls préoccupés, goûtaient l'un à l'autre, soigneux, profonds, perdus. Béate d'être tenue et guidée, elle ignorait le monde, écoutait le bonheur dans ses veines, parfois s'admirant dans les hautes glaces des murs, élégante, émouvante exceptionnelle femme aimée parfois reculant la tête pour mieux le voir qui lui murmurait des merveilles point toujours comprises, car elle le regardait trop, mais toujours de toute son âme approuvées, qui lui murmurait qu'ils étaient amoureux, et elle avait alors un impalpable rire tremblé, voilà, oui, c'était cela, amoureux, et il lui murmurait qu'il se mourait de baiser et bénir les longs cils recourbés, mais non pas ici, plus tard, lorsqu'ils seraient seuls, et alors elle murmurait qu'ils avaient toute la vie, et soudain elle avait peur de lui avoir déplu, trop sûre d'elle, mais non, ô bonheur, il lui souriait et contre lui la gardait et murmurait que tous les soirs, oui, tous les soirs ils se verraient ".

Ariane devant son seigneur, son maître, son aimé Solal, tous deux entourés d'une foule de comparses : ce roman n'est rien de moins que le chef-d'œuvre de la littérature amoureuse de notre époque


Anne Marie :

« Millenium » tome 3 de Stig Larsson (Nos voisins nordiques sont décidement en train de devenir les chefs de file du Polar européen et tout amateur de Mankell et consort qui se respecte devrait vite se pencher sur le cas Larsson. Une histoire bien sombre, des personnages originaux et attachants,le tout par des températures glaciales......)

« Onitsha » de JM.G Le Clezio (Fintan a 12 ans lorsque, à bord du bateau Surabaya, il quitte Nice avec sa mère Maou pour rejoindre son père Geoffroy Allen "de l'autre côté du monde", à Onitsha en Afrique, sur les rives du fleuve Niger. Un long voyage sur les mers, une indispensable gestation pour cet adolescent qui va découvrir...)

«  Le nez sur la vitre et «  Un été de cendre » d’Abdel Kader Djemaï


Michèle :

« Tout seul » de Chabouté Ed.vent d’Ouest , bande dessinée

76 pages d'émotion pure...
50 ans qu'il vit ici, sur ce caillou, dans son vaisseau de granit. Bateau immobile qui ne l'emmène nulle part et qui ne rejoindra jamais aucun port... Et pourquoi quitter ce lieu alors que le monde au-delà de cette satanée ligne d'horizon fait si peur ? Où s'évader lorsqu'on n’a nulle part où aller ? Comment combattre la solitude et empêcher que ce silence perpétuel ne devienne assourdissant ?... Des années passées sur son rocher, avec l'imagination comme seule compagne... Avec Tout seul, Christophe Chabouté signe un de ses albums les plus surprenants, où se côtoient onirique et quotidien et où s'enchevêtrent subtilement sensibilité, tendresse et humour... )

« Ritournelle de la faim »de Jean-Marie Gustave Le Clézio Prix Nobel de littérature 2008
Ma mère, quand elle m'a raconté la première du Boléro, a dit son émotion, les cris, les bravos et les sifflets, le tumulte.
Dans la même salle, quelque part, se trouvait un jeune homme qu'elle n'a jamais rencontré, Claude Lévi-Strauss. Comme lui, longtemps après, ma mère m'a confié que cette musique avait changé sa vie. Maintenant, je comprends pourquoi. Je sais ce que signifiait pour sa génération cette phrase répétée, serinée, imposée par le rythme et le crescendo. Le Boléro n'est pas une pièce musicale comme les autres.
Il est une prophétie. Il raconte l'histoire d'une colère, d'une faim. Quand il s'achève dans la violence, le silence qui s'ensuit est terrible pour les survivants étourdis. J'ai écrit cette histoire en mémoire d'une jeune fille qui fut malgré elle une héroïne à vingt ans.


Anne :

«Les cerfs volants de Kaboul »( Les Cerfs-volants de Kaboul est un roman autobiographique qui promènera le lecteur entre l'Afghanistan, où est né l'auteur de ce livre, et l'Amérique, où il est exilé depuis 1980. Des années 1970 à aujourd'hui, on pourra lire ce texte comme la chronique tragique d'un déchirement

«  Mille soleils splendides » de Khaled Hossini,

Rachid pressa la paume de sa main sur sa tête puis regarda ses doigts ensanglantés. Un instant, son expression parut s’adoucir, et Mariam eut l’impression que quelque chose venait soudain de se produire, comme si elle lui avait littéralement remis les idées en place.

Jean Luc :

« Une éducation libertine «  de J.Baptiste Del Amo, Ed.Gallimard, Paris, 1760. Gaspard, jeune Breton qui a fui la porcherie parentale, se trouve brutalement plongé dans l’univers grouillant et pestilentiel de la capitale, par un été caniculaire. Gaspard se retrouve d’abord pris en main par Lucas, un ouvrier qui travaille au déchargement de billes de bois sur les...

« Les graffitis de Chambord » d’Olivia Elkaim , Olivia Elkaim est née en 1976. Elle a publié plusieurs nouvelles dont Chair de femme (J’ai lu, 2008) et un essai, Amazones ou princesses ? (Ramsay, 2006). Les graffitis de Chambord est son premier roman.


James :

«  266 » de Roberto Bolano, « Quand est-ce que tout a commencé ? pensa-t-il. À quel moment est-ce que j’ai coulé ? Un lac sombre, aztèque, vaguement familier. Le cauchemar. Comment sortir d’ici ? Comment contrôler la situation ? Puis d’autres questions : est-ce que réellement il voulait sortir ? Est-ce que réellement il...

 

La proposition de consacrer une ou deux réunions dans l’année à un auteur a été retenue : pour la prochaine réunion JMG.Le Clezio a été choisi . Lisez, relisez ou découvrez un titre de Le Clezio pour la prochaine réunion (mercredi 4 février) .

Mais aussi de présenter sur le site «  montesquiou.info » l’information et le choix d’un livre par le groupe de lecture

A très bientöt,
La secrétaire, Michèle Daill