Après le cheval roumain trouvé dans des lasagnes à la place  de la viande de bœuf, les cinquante-sept tonnes de viande de mouton britannique formellement interdite  à l’importation récupérées dans l’entreprise Spanghero, des pesticides décelés dans des pâtes, biscuits et autres viennoiserie, des produits médicamenteux dans des eaux minérales, il ne se passe plus une semaine sans qu'un nouveau scandale alimentaire n’éclate. Le dernier en date concernerait l’exportation illicite de blanche d’armagnac vers le continent américain, plus précisément selon nos sources, à destination du Canada. Poisson d'avril 2013
Reprenons les faits, à ce jour avérés. Dans la nuit du 24 au 25 mars, la brigade de la gendarmerie de Bassoues, aurait intercepté un véhicule de fort gabarit, roulant tout feu éteint,  route du Lizet, sur la commune de Montesquiou. Devant le comportement étrange du conducteur, les gendarmes auraient demandé à fouiller le véhicule : La maréchaussée pensa tout d’abord avoir intercepté un « go fast » dernière génération, maquillé en utilitaire, qui n’aurait emprunté que des chemins vicinaux pour rejoindre l’Europe du Nord avec sa cargaison de stupéfiants.
Quelle ne fut la surprise des gendarmes de découvrir à l’intérieur du véhicule douze foudres remplis de blanche d’armagnac de fort bonne facture. Après interrogatoire, l’homme interpellé avoua qu’il devait livrer sa cargaison à Bordeaux pour être chargée sur un navire à destination d’un port du Nouveau Brunswick, sur la côte occidentale du Canada.
Immédiatement alerté, les services du Procureur d’Auch firent mettre le véhicule sous scellés.
Selon nos dernières informations recueillies auprès d’un responsable du BNIA*, il s’agirait d’un trafic de blanche à destination de l’est du Canada. L’alcool frauduleusement importé servirait à augmenter le degré alcoolémique du Bourbon, boisson favorite des canadiens.
Il ne s’agit là que des premiers éléments qui devraient permettre de démanteler prochainement un réseau aux ramifications internationales.
A l’occasion d’un voyage dans le Sud-Ouest prévu de longue date, Manuel Valls devrait se rendre à Bassoues dans le courant du mois de mai, afin de féliciter les gendarmes pour leur sagacité. En attendant, l’enquête continue.

* Bureau Interprofessionnel de l’Armagnac