Des voix s'élèvent parfois : La campagne a tellement changé ! Dans les années 70 du siècle dernier, le remembrement détruisait les haies vives où l'on chassait le merle et la draine. La monoculture céréalière écrasait le bocage si longtemps façonné par les hommes, une motorisation surpuissante remplaçait les chars tirés par les bœufs. Dans les fermes, on agrandit les étables, on cimenta les cours et les mares furent comblées, les volailles enfermées dans des hangars, les cochons devinrent des porcs, les vaches des primes et la terre le Terroir. Les inserts se nichèrent dans les cheminées et, dans les cuisines, maintenant, la télévision reste allumée tout le jour.
Envolées ces veillées où l'on se retrouvait entre voisins pour se "donner la main", terminées les fêtes qui clôturaient les corvées, ces ponctuations des saisons de l'agriculteur. Oubliés les dépiquages, les dépouillages du maïs, les vendanges, le tue-cochon. Disparue à jamais cette vie sociale, créatrice, sans cesse, de liens, qui tissaient une culture commune.
Le mot est lâché : Culture. On en serait là et, nous qui n'étions pas là, nous nous en sentirions orphelin.
Les temps changent. Avec persévérance. Ici, comme ailleurs, une ruralité chasse l'autre. Avec les lotos, les foires, les matches, les kermesses, les fêtes de village, pléthore d'associations dynamiques qui organisent leurs événements, des festivals dont on connaît l'attractivité, on se retrouve d'autres manières. Et, tout au long de l'année, la culture, une culture des apprentissages, un désir de lire, d'entendre et d'écouter, de regarder, de questionner, de réfléchir, d'éprouver du plaisir, de partager, un désir insaisissable, fait de tout et des presque riens qui garnissent l'existence, chemine comme une rivière souterraine.

Lecture à haute voix


www.montesquiou.info, cyberobservateur témoigne de cette effervescence. De la musique, avec une école de musique en pleine croissance qui accueille 180 élèves et les Voix de Montesquiou qui regroupent 30 choristes, une Association, Les Dits de l'Osse, dont l'objet est la lecture à haute voix, organisatrice d'un festival de Lectures, Les Rencontres de la Garenne, une bibliothèque municipale au village et le bibliobus de la Bibliothèque Centrale de Prêts qui dessert les villages; ajoutons une salle d'expo consacrée à la peinture et à la photographie dans le donjon de Bassoues, le Festival de musique de l'Astarac dont les concerts se décentralisent tant à Estipouy, qu'à Monclar ou Pouylebon et toute l'année, une kyrielle de manifestations ponctuelles ayant, peu ou prou, vocations à se renouveler.
Avec plus de cinq mille connexions en quelques mois, preuve est faite de l'utilité et de l'intérêt suscité par un site tel Montesquiou.info. Acteur culturel, à sa manière, il permet à tous ceux qui le souhaitent, ici comme ailleurs, d'être informé et offre, à chaque instant, à chacun la possibilité de revenir sur tous ces événements qui cimentent notre petite société.