Petite histoire de l'Alambic
Armagnacais
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L'Armagnac est obtenu avec un alambic très spécifique : l'alambic continu armagnacais, un appareil en cuivre pur, qui a été consacré par un brevet déposé en 1818 et qui, au cours des années, fut adapté, modifié, amélioré, par les distillateurs de la région. Il participe véritablement à la personnalité de l'Armagnac. L'alambic armagnacais fonctionne en continu. Le vin contenu dans la cuve de charge, au sommet à droite, alimente en permanence l'alambic par le bas du réfrigérant. Grâce à lui, les vapeurs d'alcool contenues dans le serpentin se refroidissent. Puis, il monte dans le chauffe-vin, et est conduit vers la colonne à gauche d'où il descend de plateau en plateau jusqu'à la chaudière chauffée au bois. Les résidus du vin sont évacuées hors de l'alambic par un trop plein. Sous l'effet de la forte chaleur produite par le foyer, les vapeurs de vin remontent à contre courant et barbotent dans le vin au niveau de chaque plateau. Elles s'enrichissent de l'alcool et de la majorité des substances aromatiques du vin et sont conduites par le col de cygne vers le serpentin. Elles s'y condensent, puis se refroidissent. |
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Lorsqu'elle sort de l'alambic, l'eau-de-vie est incolore avec un degré d'alcool compris traditionnellement entre 52% et 60%. A ce stade, l'Armagnac est encore plein de fougue, mais il est déjà d'une grande richesse aromatique : très fruité avec des arômes de prunes ou de poires, souvent floral, tilleul ou miel. Le vieillissement sous bois lui conférera une complexité et une douceur supplémentaires. |